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« Gilets jaunes » : mobilisation en forte baisse avec environ 66 000 manifestants en France

« Gilets jaunes » : mobilisation en forte baisse avec environ 66 000 manifestants en France
« Gilets jaunes » : mobilisation en forte baisse avec environ 66 000 manifestants en France

Le monde

 

Une mobilisation en net recul, quelques tensions mais pas de casse. Le mouvement des « gilets jaunes » s’est essoufflé, samedi 15 décembre, à Paris et en régions, contrastant avec les violents heurts des semaines précédentes. Cette journée de manifestations se tenait cinq jours après les annonces d’Emmanuel Macron sur le pouvoir d’achat et le lancement d’un « grand débat » à travers la France.

L’« acte V » de cette mobilisation a été nettement moins important que les journées de mobilisations précédentes. Vers 19 heures, le ministère de l’intérieur comptabilisait 66 000 manifestants dans toute la France, soit deux fois moins que les 126 000 recensés samedi dernier à la même heure.

La mobilisation était aussi en retrait dans plusieurs villes comme à Rennes, Caen, Strasbourg ou Toulouse, stable mais faible à Lyon. Soixante-neuf mille membres des forces de l’ordre ont été déployés en France, dont 8 000 à Paris, pour sécuriser les manifestations.

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a estimé, samedi en début de soirée, que « les ronds-points » de France, occupés depuis le 17 novembre, doivent désormais « être libérés et la sécurité de tous redevenir la règle ». « Le dialogue doit maintenant rassembler l’ensemble de ceux qui veulent transformer la France », a-t-il ajouté. Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a salué une baisse de mobilisation « nécessaire ». « Il a été massivement répondu à leurs revendications » et « le temps du dialogue est venu », a-t-il jugé.

A Paris, 115 personnes ont été placées en garde à vue parmi les 168 personnes interpellées, selon la préfecture de police. Il y a également « sept blessés en urgence relative ».

A Nantes, quelque 1 200 personnes, selon la police, ont aussi manifesté sous une certaine tension alimentée par des salves régulières de grenades lacrymogènes. Les autorités ont annoncé dix-sept interpellations à 18 h 30.

Quelque 4 500 « gilets jaunes » ont manifesté dans le centre de Toulouse où des échauffourées ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre. La préfecture a fait état de 30 interpellations. Dix personnes ont été légèrement blessées, dont sept parmi les manifestants et trois membres des forces de l’ordre.

A Lyon, on dénombrait quelque 1 000 participants au mouvement des « gilets jaunes ». Après trois heures de désordres, sans incident majeur, les manifestants se sont dispersés en début de soirée. Il y a eu neuf interpellations et six policiers blessés, dont un a eu la main cassée par un projectile.

A Marseille, 2 000 personnes, selon la préfecture de police, ont manifesté, la plupart étant des « gilets jaunes » mais également de la CGT, du collectif de lutte contre l’habitat indigne et des lycéens. Les policiers ont procédé à seize interpellations. Un policier a été blessé par un jet de projectile. On ignorait en début de soirée le degré de gravité de la blessure, a précisé la préfecture de police.

A Besançon ou Nancy, des échauffourées ont aussi eu lieu, comme en fin de cortège à Saint-Etienne.

Mort d’un conducteur à la frontière franco-belge

Un conducteur est mort vendredi en fin de journée à Erquelinnes, commune belge à la frontière avec la France, en percutant un camion arrêté par un barrage des « gilets jaunes » mobilisés côté français, a annoncé la préfecture du Nord samedi. « L’accident a eu lieu à la jonction entre la N40 et la N54, après un ralentissement provoqué en France par des “gilets jaunes” au nord de la commune de Jeumont », a-t-elle déclaré.

Selon une source policière, l’enquête est menée par la justice belge. Il s’agit du septième mort en marge des manifestations des « gilets jaunes ». Dans la nuit de mercredi à jeudi, un « gilet jaune » avait été tué après avoir été percuté par un poids lourd à un rond-point près d’une sortie d’autoroute à Avignon (Vaucluse).

« Ce n’est pas la fin de la crise qui dure depuis des années, mais c’est la fin d’une séquence. » Dans une interview publiée samedi 15 décembre au soir sur le site du Parisien, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a estimé que la crise à l’origine du mouvement des « gilets jaunes » n’était pas achevée.

« Les gens ont perçu que les annonces de la semaine dernière visaient à répondre aux attentes exprimées. Et le mouvement s’est déradicalisé en termes de violences », a-t-il ajouté, n’y voyant pas pour autant une victoire pour le gouvernement et jugeant qu’il allait falloir « donner du sens » face à une crise « toujours prégnante » et « profonde ». Le mouvement a « aussi mis en lumière que certains Français se sentent isolés » et pourraient avoir du mal à rentrer chez eux alors qu’ils ont « tissé du lien social » sur les ronds-points, ce « besoin d’écoute et de lien social » devant être pris en considération, juge-t-il.

Pour M. Fesneau, qui ne « souhaite » pas que la mobilisation se poursuive, « il faut revenir à la normale pour engager le grand débat » voulu par Emmanuel Macron. Le ministre a dit avoir « bon espoir » que les mesures annoncées lundi soir par Emmanuel Macron – hausse des revenus au niveau du Smic, heures supplémentaires défiscalisées, exemption de hausse de CSG (contribution sociale généralisée) pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros – puissent être adoptées au Parlement avant Noël.

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