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Manifestation des « gilets jaunes » : le point sur les interpellations à Paris

Manifestation des « gilets jaunes » : le point sur les interpellations à Paris
Manifestation des « gilets jaunes » : le point sur les interpellations à Paris

Le Monde

Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, est revenu dimanche 9 décembre sur les très nombreuses interpellations survenues samedi, lors de la quatrième journée de mobilisation des « gilets jaunes ». Une nouvelle journée marquée par un nombre record d’interpellations dans la capitale, soit 1 082 personnes arrêtées et plus de 900 gardes à vue. Le chiffre d’arrestation s’élève à 1 723 dans toute la France.

Dimanche matin, 396 gardes à vue avaient été levées à Paris : 284 procédures ont été classées sans suite et 120 individus mis en cause ont été déférés au parquet. Dans les quatre autres cas, soit le parquet de Paris s’est dessaisi, soit la garde à vue a été levée pour raison médicale. Les autres gardes à vue, soit plus de 500, étaient toujours en cours, a précisé le parquet.

Le procureur de la République de Paris a notamment apporté des précisions sur les profils des personnes interpellées lors de la mobilisation parisienne. Selon lui, les « gilets jaunes » arrêtés dans la journée sont « majoritairement des hommes âgés de moins de 40 ans, pour la plupart sans antécédent judiciaire, venus de différentes régions de France ». M. Heitz précise que parmi eux se trouvaient « des profils plus marqués, issus de l’ultra-droite et de l’ultra-gauche ».

Le procureur ajoute que, dans la soirée, des profils « d’hommes plus jeunes », « motivés par la volonté de piller des commerces », ont également été interpellés.

Quelle procédure judiciaire ?

M. Heitz a fait savoir que, comme la semaine passée, un dispositif judiciaire spécifique allait être instauré, notamment pour gérer les nombreuses comparutions judiciaires des deux jours à venir.

S’agissant des gardes à vue encore en cours, « un dispositif adapté, reposant sur mobilisation de magistrats et de greffiers supplémentaires » a été mis en place dès ce week-end, mobilisant quinze magistrats samedi et vingt-cinq dimanche, contre cinq habituellement.

« Nous apporterons de réponses pénales à chacune de ces procédures », a fait savoir le procureur de la République, évoquant des « réponses adaptées et rapides ».

La semaine passée, cent comparutions immédiates se sont déroulées le lundi et mardi, entraînant l’instauration d’audiences supplémentaires. Ce dispositif est reconduit et même renforcée, avec « au total dix audiences de comparutions immédiates ». Un « certain nombre de prévenus » seraient orientés vers les tribunaux de Créteil, Bobigny et Nanterre, pour faire face au « volume » de prévenus.

Les prévenus devront notamment répondre des chefs d’« actes de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », « dégradations des biens destinés à l’utilité publique », « regroupements en vue de commettre des violences ».

Quel bilan pour les comparutions de la mobilisation du 1er décembre ?

S’agissant des infractions commises lors de la mobilisation du 1er décembre, le procureur a fait savoir que les enquêtes avaient « progressé », mais que certains auteurs de violences devaient encore être identifiés.

M. Heitz a notamment évoqué l’enquête concernant la dégradation de l’Arc de Triomphe, précisant qu’une quatorzième personnes avait été mises en examen par un juge d’instruction. Le suspect, « soupçonné très fortement » d’être l’auteur d’un graffiti sur l’arc de Triomphe le 1er décembre, a été incarcéré provisoirement, dans l’attente du débat différé sur son placement en détention qu’il a sollicité.

Une information judiciaire avait été ouverte mardi pour « intrusion non autorisée dans un lieu historique », « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations », « recel », « vols aggravés » et « dégradations d’un bien classé commises en réunion », à la suite de ces dégradations. Treize suspects avaient déjà été mis en examen, dont un mineur. Trois ont été placés en détention provisoire et dix autres ont été laissés libre avec une mesure de contrôle judiciaire prévoyant notamment des interdictions de paraître à Paris et des obligations de pointage.

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