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Le gouvernement israélien est irrité contre Paris. Nulle crise ou tension majeure, mais une affaire de bienséance diplomatique et d’étiquette. Dans la soirée du jeudi 29 novembre aura lieu à Tel-Aviv, au Musée d’art, la cérémonie de clôture de la saison croisée entre les deux pays. Elle a permis l’organisation de nombreux événements culturels et scientifiques, en France comme en Israël, et avait été lancée en grande pompe.
Or, contrairement à son engagement initial, Emmanuel Macron ne fera pas le déplacement cette fois-ci. Seul le ministre de la culture, Franck Riester, sera présent à Tel Aviv. Aucun officiel israélien de haut rang ne se trouvera à ses côtés.
« Zéro succès »
Benyamin Nétanyahou s’était rendu à Paris le 5 juin pour inaugurer cette saison aux côtés du président français, dans le cadre prestigieux du Grand Palais. Ce jour-là, M. Macron avait conclu ainsi son propos introductif, lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée : « Laissez-moi vous redire tout le plaisir que j’ai à nouveau à vous accueillir à Paris, avant de me rendre chez vous dans les mois qui viennent, car c’est l’engagement que j’ai pris, et vous dire combien la relation historique stratégique est importante pour notre pays ».
Or, cette visite n’a pas eu lieu et n’est pas programmée pour l’instant. A cela s’ajoute l’annulation de la visite du premier ministre Edouard Philippe, les 31 mai et 1er juin, pour des « raisons d’agenda ». Le gouvernement gérait alors la réforme de la SNCF. Cette visite avait été ensuite envisagée au cours de l’automne, explique-t-on de source française, avant d’être encore reportée.
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D’où la mauvaise humeur du gouvernement israélien, d’autant que dans l’intervalle, M. Nétanyahou a effectué un second déplacement à Paris, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918. En outre, le bilan de la saison croisée, sur le plan de l’impact politique et médiatique, est décevant, estime-t-on du côté israélien. « On espérait que la culture aurait un impact diplomatique. On a mis énormément d’argent dans cette opération pour zéro succès, en ce qui concerne l’image d’Israël en France et celle de la France ici », explique une source diplomatique.
Un autre facteur entre en compte pour expliquer l’absence d’officiel israélien de haut rang : la politique intérieure. La ministre de la culture, Miri Regev, ne sera pas présente au Musée d’art, officiellement pour des problèmes d’emploi du temps, comme l’explique le quotidien Haaretz mercredi. En réalité, elle manifeste sa mauvaise humeur générale et sera représentée par son conseiller diplomatique.